mens dans l’air, & des dérangemens dans les ſaiſons ; tout cela s’explique avec beaucoup plus de facilité dans l’hypotheſe que les Démons ont des corps compoſés d’un air très-fin & très-ſubtil.
S. Auguſtin[1] avoit écrit qu’ils pouvoient auſſi découvrir ce qui ſe paſſe dans notre eſprit & dans le fond de nos cœurs, non-ſeulement par nos paroles, mais auſſi par certains ſignes & certains mouvemens extérieurs, qui échappent aux plus circonſpects ; mais réfléchiſſant ſur ce qu’il avoit avancé dans cet endroit, il ſe rétracta, & avoua qu’il avoit parlé trop affirmativement ſur une matiere peu connue, & que la maniere dont les mauvais Anges pénetrent nos penſées, eſt une choſe très-cachée, & qu’il eſt très-difficile aux hommes de découvrir & d’expliquer : ainſi il aime mieux ſuſpendre ſon jugement ſur cela, & demeurer dans le doute.
- ↑ S. Aug. lib. 2. retract. c. 30.