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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 1, 1751.djvu/95

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DES ESPRITS.

cle[1]. Gédéon fit dans ſa maifon & dans ſa ville un Ephod accompagné d’une figure ſuperſtitieuſe, qui fut pour ſa maiſon & pour tout le peuple un ſujet de ſcandale & de chûte[2].

Les Iſraélites alloient quelquefois conſulter Belzebub Dieu d’Accaron[3] pour ſçavoir s’ils releveroient de leurs maladies. L’Hiſtoire de l’évocation de Samuel par la Magicienne d’Endor[4] eſt connue. Je ſçais qu’on forme ſur cette Hiſtoire des difficultés : je n’en concluerai ici autre choſe, ſinon que cette femme paſſoit pour Magicienne, que Saul la tenoit pour telle, & que ce Prince avoit exterminé les Magiciens de ſes Etats, du moins il ne permettoit pas qu’ils y exerçaſſent leur art.

Manaſſé Roi de Juda[5] eſt blâmé pour avoir introduit l’Idolâtrie dans ſon royaume, & en particulier d’y avoir ſouffert les Devins, les Aruſpices, & ceux qui ſe mêlent de prédire l’avenir : obſervavit auguria, & fecit Pythones, & Aruſpices multiplicavit. Le Roi Joas au contraire détruiſit toutes ces ſuperſtitions[6].

Le Prophete Iſaïe qui vivoit dans ce même tems, dit qu’on voudra perſuader

  1. Judic. xvij. I. 2.
  2. Judic. viij. 27.
  3. IV. Reg. 1. 2. 3.
  4. I. Reg. xxviij. 7. & ſeq.
  5. IV. Reg. xxj. 16.
  6. IV. Reg. xxij. 24.