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Page:Caouette - Le vieux muet ou un Héros de Châteauguay, 1901.djvu/324

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Et ils se mirent à fouiller partout ; ils écartèrent même les premières branches de l’épais buisson qui masquait la caverne…

— C’est tout à fait singulier ! où l’animal peut-il donc être allé ?…

— Qu’il aille chez le diable ! dit l’un des soldats, en s’asseyant au pied d’un arbre. Pour moi, je suis peu disposé à le suivre ; mangeons et prenons un coup, en attendant que Jack revienne, car il va revenir, c’est sûr !

Les autres soldats suivirent son exemple, en prenant place au pied de l’arbre.

— Allons, William, sors les vivres et les bouteilles, surtout les bouteilles…

Et William se mit en frais de déboucler un gros sac qu’il portait en bandoulière.

— Servez-vous, mes petits cœurs, dit-il, en déposant le sac sur le sol. John ! ajouta-t-il, je te confie les bouteilles.

John sortit du sac deux bouteilles de genièvre, et dit :

— Un coup d’appétit, pour ouvrir le chemin ; quand nous aurons bien mangé, nous en prendrons un autre pour le refermer !

— Bravo, John ! s’écria un grand gaillard, que ses camarades appelaient Ned Smith ; verse-nous une bonne rasade !

— Voilà, mes boys ! à votre santé, et à la santé de Sir John Colborne !