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Page:Carette - Zirska, immigrante inconnue, 1947.djvu/51

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Ces compagnies de transport bénéficiaient des largesses du gouvernement canadien. Comme nous l’avons déjà dit, elles avaient décrit le Canada comme le pays le plus riche au monde, ce qui est vrai dans un tout autre sens, et comme l’endroit où la vie est le plus facile, ce qui est totalement faux. Ce n’est pas une vie de plaisir ni d’agrément que l’on offrait à ces immigrants lorsqu’on leur proposait de peupler et de coloniser les grandes prairies de l’Ouest. Si les sacrifices et les conditions réelles eussent été expliqués aux nouveaux venus, un grand nombre d’aventuriers ne seraient jamais venus faire un voyage inutile dans un pays où, comme ailleurs, il faut travailler pour vivre. Un grand nombre, la majorité même, n’étaient pas disposés à s’adapter aux particularités du pays, pas plus qu’ils ne désiraient travailler ferme comme c’est le cas, du moins pour un colon qui veut réussir dans les grandes plaines du Manitoba, de la Saskatchewan et de l’Alberta.

L’immigration que nous avons expéri-