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Page:Carmontelle - Conversations des gens du monde, tome 1.djvu/267

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Mad. de Valeri.

C’est cela même. Vous sentez bien qu’une jeune femme qui n’a pas le ton de ces filles-là, ne peut guères garder son mari.

Mad. de Sourdeil.

Je n’en disconviens pas, il faut être juste.

Mad. de Valeri.

Dans les commencemens, elle s’en plaignoit à moi avec confiance, je lui ai fait faire toutes sortes de Cours pour la distraire, & cela ne faisoit que l’ennuyer encore davantage.

Mad. de Sourdeil.

La pauvre petite ! sa situation m’attendrit.

Mad. de Valeri.

Bon ! elle ne se plaint plus, elle ne me dit plus rien. Il est vrai qu’elle a fait connoissance avec plusieurs jeunes femmes, avec qui elle est liée très-intimement.

Mad. de Sourdeil.

N’a-t-elle pas eu un enfant ?