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Page:Carmontelle - Conversations des gens du monde, tome 1.djvu/278

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L’Abbé.

Le vôtre.

Mad. de Sourdeil.

Je vous suis obligée.

L’Abbé.

Mais, sa mère & la vôtre sont accouchées en même tems, je les voyais tous les jours ; j’étois fort ami de l’une & de l’autre, & j’étois le seul homme qui entroit chez elles pendant qu’elles gardoient leurs lits.

Mad. de Sourdeil.

Vous confondez ; c’étoit mon frère qui est mort en Amérique, qui étoit de l’âge de Madame de Valeri.

L’Abbé.

Il étoit votre cadet, & je puis vous expliquer cela.

Mad. de Sourdeil.

Non, non ; expliquez-moi plutôt comment le talent, le goût & tous les soins qu’il faut se donner pour faire éclore des fleurs, en hiver, vous sont venus ; car cela est le plus agréable du monde.