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Page:Carmontelle - Conversations des gens du monde, tome 1.djvu/279

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L’Abbé.

C’étoit mon amusement au Séminaire, de voir travailler le Jardinier, sur-tout dans notre maison de campagne, à Issy.

Mad. de Sourdeil.

Vous aviez une maison de campagne, au Séminaire ?

L’Abbé.

Oui, Madame ; c’est-à-dire, elle étoit à la Communauté. Le Jardinier étoit un garçon Hollandois, que j’aimois beaucoup, & que j’ai pris à moi, quand j’ai eu mon abbaye.

Mad. de Sourdeil.

N’est-ce pas M. Etienne ?

L’Abbé.

C’est lui-même, dont j’ai par la suite fait mon Maître-d’Hôtel. Nous n’avons pas discontinué de travailler ensemble, & il m’a déterminé à avoir une serre-chaude à Chaillot ; nous y allons tous les matins, & cela me fait faire de l’exercice.

Mad. de Sourdeil.

A quelle heure y allez-vous ?