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Page:Carmontelle - Conversations des gens du monde, tome 1.djvu/320

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Mad. de Sourdeil.

Je lui en connois pourtant de grands !

Mad. de Belleforiere.

Vous pouvez dire cela de moi ! vous, Madame ?

Mad. de Sourdeil.

Sûrement. Est-ce que l’on vous voit ? Il y a mille ans que vous n’avez soupé ici.

Mad. de Belleforiere.

Ce n’est pas manque de desir, assurément ; mais dans ce tems-ci, on a tant d’engagemens !…

Mad. de Sourdeil.

Je sais bien ce que vous faites.

Mad. de Belleforiere.

En vérité, c’est malgré moi, si je vais au bal.

Le Président.

Madame, on a bien raison de vous y contraindre.

Mad. de Belleforiere.

C’est entre amies, & je ne me soucie pas qu’on le sache.