Aller au contenu

Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/121

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
115
CHAPITRE XXV.

fait de faire faire une infidélité à une femme ; je ne m’attacherais jamais à celle qui aurait un amant.

— Je suis comme vous, j’y croirais plus de vanité que de délicatesse.

— Eh bien ! voyez madame de Sainte-Aure, et selon ce que vous en apprendrez, vous vous déterminerez. Allons, n’y perdez pas de temps.

— Je vous réponds de la plus grande activité. »

Saint-Alvire voulait trouver madame de Sainte-Aure sans avoir l’air de la chercher, et ce ne fut pas chez madame de Zebelle qu’il voulut la trouver, mais chez des femmes qui étaient pourtant de sa société et qu’elle ne voyait pas souvent, parce qu’elles n’étaient pas de son âge, mais chez qui elle revenait avec plaisir ; il est vrai que le ton y est excellent, et la conversation aussi agréable qu’elle puisse l’être avec des gens du monde qui ont beau-