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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/123

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CHAPITRE XXV.

— Si vous l’approuviez vous n’auriez pas fait ces remarques.

— Moi, j’aime fort madame de Zebelle, et, quoiqu’elle soit très-jeune, j’espère que cette bruyante gaieté ne lui plaira pas encore long-temps.

— Tout cela n’est que du bruit. Ne trouvez-vous pas, Madame, que la gaieté qui ne part pas de l’ame n’est pas la véritable ?

— Il est vrai que celle qui n’est que bruyante peint rarement le bonheur.

— Et que cette apparence de joie qu’elle procure à ceux qui s’y livrent fait peu d’envie. Je trouve que cette gaieté des jeunes femmes ressemble trop à celle des jeunes garçons, des écoliers, et qu’elle produit une liberté qui n’est point du tout décente.

— Oui, une pareille familiarité se trouve rarement avec un sentiment bien délicat.

— Je pense comme vous, elle dé-