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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/130

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LES FEMMES

observation. L’abbesse poursuivit : Vous avez refusé de vous éclaircir, peut-être, en refusant de lire toutes les lettres qui vous ont été adressées. — Mais, Madame, pourquoi me faites-vous à présent toutes ces observations ? — Parce que je n’ai pas voulu attendre au dernier moment, et puis parce qu’il m’est venu aujourd’hui une visite d’un homme tout-à-fait intéressant, et qui, je crois, serait le seul qui pourrait mériter le sacrifice que vous voulez bien faire à monsieur de Sainte-Aure. — Quel nom me rappelez-vous là ! Alors l’abbesse le lui peignit, mais avec les deux blessures ; elle fut frappée de la ressemblance, et elle fut près de se trouver mal. — Cet homme, continua l’abbesse, intéresse parce qu’il regrette de n’être pas mort à l’action où il a été blessé, puisque ce sont, dit-il, vraisemblablement ces deux blessures qui vont le priver du bonheur qu’il espérait, d’épouser