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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/145

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CHAPITRE XXVI.

— Bien plus pour les femmes encore que pour les hommes.

— Cela me paraît devoir être égal.

— Vous me féliciteriez donc bien de ne vouloir pas cesser d’être veuve.

— Oui, sans doute, si cet état vous plaît.

— Je n’ai pas eu lieu d’être fort contente de mon sort tout le temps que j’ai été mariée ; cependant j’ai supporté mon état avec résignation ; mais dès que je me suis vue libre, j’ai bien projeté de le demeurer toujours ; je ne veux d’autres liens que ceux du monde que j’aime, et avec lequel je veux vivre.

— Et qui vous recherchera toujours.

— Je ferai au moins tout ce qu’il faudra, pour que cela m’arrive ; j’étudie les sociétés des différens âges, où l’on se plaît le plus, et je vois qu’à Paris c’est la manière dont on se conduit qui fait qu’on peut y réussir toute sa vie.

— On ne penserait jamais qu’à votre