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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/146

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LES FEMMES

âge vous pussiez autant vous occuper de l’avenir.

— Il ne faut pas pour cela un grand travail ; quand on a trouvé des modèles il ne s’agit que de les suivre et d’éviter leurs ridicules.

— Ma foi, Madame, je crois que vous serez vous-même le modèle de toujours plaire.

— Ce que je désire, c’est qu’on puisse me le dire encore long-temps.

— Je défie qu’on cesse jamais de vous aimer.

— Je serais fort aise qu’on eût toujours de l’amitié pour moi.

— Et de l’amour ?

— C’est autre chose, ses plaisirs peuvent être vifs, mais ils ne sont pas de longue durée.

— Ce n’est pas à vous à le croire.

— Quand j’aurais toutes les perfections imaginables, pourrais-je changer