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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/150

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LES FEMMES

Je ne lui répondis qu’en lui baisant la main, et j’allais me jeter à ses genoux ; mais il vint du monde.

— Qui vous contraria fort ?

— Sans contredit ; mais depuis ce moment, rien ne s’est plus opposé à mon bonheur, et c’est dans l’excès de sa confiance que j’ai connu entièrement son ame, que tous ses sentimens développés m’ont fait sentir l’excellence de mon choix ; je l’ai vue au-dessus de toutes les petitesses des femmes, de leur envie et de cette basse jalousie qui les humilie à mes yeux ; enfin j’ai trouvé dans madame de Brieux, la plus délicieuse, la plus sensible et la plus essentielle amie !

— Vous avez cru que votre passion pour elle ne finirait jamais.

— Mais oui.

— Que la sienne pour vous serait de même.

— À dire vrai, son goût pour la li-