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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/170

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LES FEMMES

— Voilà ce qu’elle devait vous paraître.

— Allons, je vais y rêver. » Saint-Alvire fut quelques jours à se déterminer, mais comme son oisiveté commençait à l’ennuyer, il prit le parti de chercher madame de Drinemant ; il se rappelait, dans toutes les femmes qu’il connaissait, quelle était celle où on la voyait le plus ; et c’était chez madame de Brieux. Madame de Brieux, se disait-il, est fort répandue, il n’est pas étonnant que madame de Drinemant la voie souvent ; ce n’est pas la vertu qui forme les liaisons de la société, ce sont les agréméns qu’on y trouve. Madame de Brieux a la conduite très-décente en apparence, c’est tout ce qu’on exige, ainsi il n’y a rien de surprenant qu’elles vivent ensemble, et si Dinval s’était trompé sur les craintes dont il croit madame de Drinemant susceptible, ce ne serait pas un grand malheur ; ainsi il faut examiner tout cela de près. Com-