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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/177

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CHAPITRE XXVIII.

— Rien, Monsieur, dit-elle en se levant ; vous avez une ame de fer !

Elle m’entraîna dans la foule où elle se débarrassa de moi, et je la perdis. Je la cherchai inutilement toute la nuit sans pouvoir la retrouver. Je ne savais que penser. Était-ce madame de Brieux ? Était-ce madame de Drinemant ? Cela n’était pas possible ; je savais qu’elles étaient ensemble à la campagne, à jouer la comédie, à six lieues de Paris. Je finis donc par penser que c’était quelqu’un qui était à côté de la loge de ces dames, qui s’était amusé à me persiffler en me trouvant au bal. Cependant, quand ces dames furent de retour à Paris, j’allai voir madame de Brieux, et je lui demandai si elle n’était pas venue de la campagne avec madame de Drinemant au bal de l’Opéra. Elle m’assura que non, et ajouta que le jour que je lui indiquais, madame de Drinemant, fatiguée d’avoir