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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/178

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LES FEMMES

joué la comédie, et ne se portant pas bien depuis son accident de la loge, s’était couchée de bonne heure ; qu’on n’était entré que fort tard le lendemain chez elle ; qu’elle était restée toute la journée dans son lit, et que depuis ce temps, elle était assez languissante. Je ne voulus jamais dire à madame de Brieux pourquoi je lui avais fait ces questions. Je sus dans le monde que madame de Drinemant ne se portait pas bien ; j’allai chez madame de Brieux pour en savoir des nouvelles, et on me dit qu’elle ne la quittait pas. Sans savoir pourquoi, j’avais en moi un fond de mélancolie qui me dominait, et je rêvais continuellement à ce masque du bal. Un matin madame de Brieux m’envoya prier de passer chez elle. J’y allai promptement, et elle me dit : « Vous verrez que je me suis occupée de ce que vous vouliez savoir.

— Quoi donc ?