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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/180

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LES FEMMES

précisément quand je suis assez malheureuse pour ne pouvoir plus aimer que vous, que j’ai reconnu tous mes torts et que j’ai les plus vifs regrets de m’être séparée du seul objet que je pusse véritablement aimer.

— Quoi ! madame de Brieux est redevenue amoureuse de vous ?

— Oui, mon cher Dinval.

— Et aimez-vous madame de Drinemant ?

— La nuit, le jour, je ne vois plus qu’elle ! convaincu, par des reproches, de la force de son amour pour moi, je me croirais un monstre si je n’étais pas sensible à tous les maux que je lui cause.

— Et qu’avez-vous répondu au renouvellement de passion de madame de Brieux ; car elle ne vous aime que parce qu’elle voit que vous aimez madame de Drinemant.

— Madame, lui ai-je dit, je dois vous