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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/186

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LES FEMMES

— Mais quelle preuve pouvez-vous avoir de ses mépris ?

— Un mot affreux qu’elle a prononcé, et qui prouve qu’elle me croit un caractère odieux.

— Et quel est ce mot ?

— Elle m’a dit, à moi-même, que j’avais une ame de fer.

— Quoi ! Monsieur !… vous savez ! Ah ! laissez-moi respirer, je vous prie.

— Madame de Brieux aurait pu vous dire ce qu’elle en pensait, et combien je sais aimer ; puisque c’est parce qu’elle a jugé de mon amour pour vous, et de l’excès de ma sensibilité que je ne pouvais avoir d’attachement que pour vous seule, qu’elle ne pouvait jamais espérer de moi rien de plus que l’amitié que je lui ai vouée !

— Elle est partie, ô ciel ! que vais-je devenir ? Qui me soutiendra, qui me conseillera ?…

— Votre cœur, Madame, il ne sau-