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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/219

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CHAPITRE XXIX.

avoir l’air de se venger de madame de Verancour, le chevalier fut très-occupé d’une fort jolie femme, très-jeune, et que le mari venait d’abandonner pour une danseuse ; et quoiqu’elle eût l’air de faire peu d’attention à tout ce qu’il lui disait à l’oreille, il n’en avait pas moins de satisfaction, et il me dit que je lui avais rendu un grand service en lui enlevant madame de Verancour, que sa nouvelle conquête lui plaisait bien davantage.

— Et reconduisîtes-vous madame de Verancour ?

— Elle ne le voulut jamais. Je la vis le lendemain, et elle me reçut avec un air embarrassé.

— Pourquoi donc cela ?

— C’est ce que je lui demandai, en lui disant : Qu’est-ce donc, n’est-ce plus madame de Verancour que je revois aujourd’hui ?

— Je suis toujours la même ; mais