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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/235

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CHAPITRE XXX.

mant, qui est partie pour l’Amérique.

— Eh bien ! la tête vous tournait pour madame de Drinemant ?

— Elle ne tournera plus que pour vous. Quoi ? vous avez mis vos gants ! (et je lui baisai la main.) Adieu.

— On ne vous verra plus ?

— Pardonnez-moi, toujours et partout où vous serez.

— Il faudra pourtant que nous parlions raison ensemble.

— Quand vous voudrez. Et je partis.

— Voilà une déclaration d’amour bien folle !

— Eh bien ! elle m’a réussi. Et voilà où j’en suis avec madame de Verancour.

— Vous l’avez revue depuis ?

— Non, j’ignore même ce qui l’a empêchée de me recevoir ; je sais seulement que madame de Gersigny lui a beaucoup parlé de moi, en lui disant la visite que je lui avais faite.