Aller au contenu

Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/247

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
241
CHAPITRE XXX.

— Ah ! vous me faites là un conte délicieux ! C’est la femme la plus froide que j’aie jamais connue, un vrai marbre, un cristal de roche.

— Non pas un cristal, on ne voit pas assez son intérieur pour cela.

— Vous la croyez dissimulée ?

— Comme une pilule couverte d’or.

— Je ne crois pas que vous trouviez que je lui ressemble ?

— Ah ! vous ! c’est une autre chose ; vous êtes une vertu, vous avez des principes, d’une sévérité !….

— Cela est vrai, au moins ; ne croyez pas rire.

— Je n’en ai point d’envie du tout, et je m’en vais.

— Écoutez donc.

— Quoi ?

— Sommes-nous brouillés ?

— Mais, je crois que oui. Voilà mon projet dérangé.

— À propos de quoi ? Quel projet ?