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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/248

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LES FEMMES

— Il est inutile à présent de vous le dire.

— Je veux le savoir absolument.

— Il me faudrait trop de temps.

— Eh bien ! venez souper avec moi.

— Quand ?

— Ce soir.

— Ce soir ? Je ne le peux pas ; j’ai un engagement.

— C’est une raison. Adieu, Monsieur.

— Adieu, Madame.

Vous voilà donc parti. Et pourquoi refusiez-vous de souper avec elle ?

— Je voulais voir madame de Verancour avant de m’engager davantage.

— À cause de sa jalousie ?

— Sans doute.

— Vous aviez raison.

— Je voulais me laisser prescrire ma conduite avec sa belle-sœur, et y renoncer si elle le désirait.

— Rien n’était plus honnête que cette conduite-là.