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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/253

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CHAPITRE XXX.

plus que cela ; c’est une femme très-essentielle, et dont le sentiment est très-délicat, je ne suis pas étonné qu’elle vous ait plu.

— Essentielle, dites-vous ?

— Sans contredit, et son cœur et sa tête sont toujours d’accord avec la plus saine raison. Je suis persuadé que sa mère applaudira facilement à vos projets.

— Je ne vous comprends pas, et quant à mes projets, je n’en ai formé aucun sur elle. Sa vivacité m’a plu, voilà tout.

— Sa vivacité ?

— Sans doute ; et quand, vous me parlez de son sentiment, je vous avoue que je ne la reconnais pas là.

— C’est pourtant de madame de Verancour dont vous me parlez.

— Point du tout, c’est de madame de Gersigny.

— Vous avez vu madame de Gersigny ?