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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/256

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LES FEMMES

— Vous êtes dédaigneux aujourd’hui.

— Vis-à-vis de qui ?

— Vis-à-vis de moi.

— En effet, surtout quand je suis très-piqué de ce que vous m’avez abandonné pendant huit jours.

— Ah ! voilà des reproches ? Eh bien ! j’aime mieux cela. Allons, grondez-moi, et bien fort, et puis je vous en demanderai pardon.

— Oui, oui, moquez-vous de moi.

— Monsieur le marquis, je ne le ferai plus ; et elle voulut se mettre à genoux. Je la relevai en l’embrassant très-vivement ; elle ne se défendait pas trop, mais dans cet instant nous entendîmes du bruit, et l’on annonça la mère de madame de Verancour. Je me mis à regarder un tableau, et elle entra.

— Madame, dit-elle en me voyant, je suis bien aise de trouver ici mon-