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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/263

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CHAPITRE XXX.

madame de Verancour, et qu’elle fût bien convaincue que je ne pouvais plus la regretter. Je vis même que le comte lui fit observer notre air de satisfaction ; je ne sais ce qu’elle en pensa, mais elle sortit avant la fin de l’opéra.

— Je suis persuadé que ce fut l’effet de sa jalousie ; et dites-vous à madame de Gersigny que le comte n’avait pas le projet d’épouser madame de Verancour ?

— Je ne pus le lui cacher, et cela la divertit beaucoup, à cause de la mère dévote.

— Cependant elle devait craindre que vous n’eussiez le projet de retourner à elle.

— Aussi j’eus l’air de la plaindre infiniment.

— Elle me dit qu’il serait difficile qu’elle pût résister au comte, qui avait tout ce qu’il fallait pour séduire même la femme la plus vertueuse.