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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/282

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LES FEMMES

imaginer de n’attendre son bonheur que de soi ; avec cette pensée on devrait être abandonné de la nature entière. Si j’oublie les autres il est juste qu’ils m’oublient de même ; et cet oubli ne serait-il pas une espèce de néant ? au moins ce serait vivre comme si l’on était seul sur la terre, et qui voudrait vivre dans une île déserte ? mais je sens que j’existe par tout ce qui m’environne. L’homme est donc fait pour la société, et il faut y tenir par quelque lien.

— À votre âge, le plus agréable est l’amour.

— Il est quelquefois aussi le plus trompeur. »

FIN DU SECOND VOLUME.