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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/49

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CHAPITRE XXII.

passion, et il s’en occupait d’autant plus que la femme à laquelle il voulait s’attacher ne l’écoutait pas, et qu’il persistait à vouloir vaincre sa résistance ; il confiait sa peine au marquis en le remerciant des services qu’il lui rendait auprès de madame de Xiriol, et il lui demandait même s’il espérait de réussir, à quoi celui-ci répondait toujours qu’il n’espérait pas encore ; mais le marquis ne voulait pas le croire ; c’est ainsi qu’il voulait justifier son inconstance en croyant madame de Xiriol capable de l’imiter, et même en le désirant. En cherchant à pénétrer quels étaient les motifs de la résistance de cet objet qui lui faisait manquer à ses sermens, il apprit qu’un autre amant était préféré dans le plus grand secret, qu’un mystère profond resserrait les nœuds de cette passion de manière à la prolonger très-long-temps. Se voyant sans espoir, peu à peu son