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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/50

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LES FEMMES

amour s’affaiblit et s’éteignit tout-à-fait. Il commença à sentir tout le prix du bonheur auquel il avait voulu renoncer, et il pria le marquis de Saint-Alvire de cesser de feindre de l’amour pour madame de Xiriol, en lui confiant que tout le temps qu’il s’était éloigné d’elle avait été perdu pour lui. Saint-Alvire le lui promit ; mais il ne se pressa pas, il n’eut même garde de confier à madame de Xiriol, que le vidame était prêt à revenir à elle.

Madame de Xiriol avait pris le parti de rire de toutes les assurances que Saint-Alvire lui donnait de sa passion ; il la suivait partout. À l’extérieur elle le traitait à merveille, et elle paraissait s’occuper du vidame assez peu pour que le marquis pût se flatter de le lui faire oublier. Le vidame désirait d’avoir une conversation avec madame de Xiriol, et elle ne négligeait rien pour accroître sa jalousie. Il vint un jour de