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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/62

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LES FEMMES

— Tant pis pour eux, si elle leur inspire de l’amour.

— Pourquoi cela ?

— Parce que les femmes qui s’aiment trop se suffisent à elles-mêmes et n’aiment personne.

— Vous ne la connaissez pas, elle a le cœur excellent.

— Je peux me tromper.

— Vous me paraissez fort singulier.

— Que voulez-vous ? on a quelquefois des antipathies dont on ne saurait se rendre raison. »

On vint dire qu’on avait servi, et Saint-Alvire loin de chercher à se placer auprès de madame de Yerfon, s’en éloigna. Il ne fut pas fâché d’y voir la femme avec laquelle il avait causé. Cette femme parla beaucoup à l’oreille de madame de Yerfon qui le regardait souvent avec un air d’étonnement.

La conversation se tourna, comme il arrive assez souvent, sur les spec-