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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/76

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LES FEMMES

Elle était à sa toilette. Elle espérait qu’il la regarderait au moins dans son miroir ; pour elle, elle ne l’y perdait pas de vue, et il se tint debout ayant l’air de s’occuper d’examiner quelques tableaux pendant qu’elle lui parlait. Elle le fit passer dans son boudoir et elle se mit sur un sopha ; Saint-Alvire se tint à la cheminée ; elle lui dit : « Monsieur, vous m’avez tenu, l’autre jour, des propos bien singuliers sur les belles femmes.

— Madame, c’est que j’en ai connu plusieurs.

— À Paris ?

— Oui, à Paris, et j’ai vu que la plupart se ressemblaient pour les manières.

— Vous leur reprochez de ne s’occuper que d’elles, il semblerait à vous entendre qu’elles soient incapables d’autres soins.

— J’en ai connu comme cela.

— Avec l’opinion que vous avez d’elles, il paraîtrait que si l’on avait le