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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/75

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CHAPITRE XXIII.

rait pas fâchée de me revoir. Cette dame ajouta que, sans me donner de conseils, j’aurais tort de m’en éloigner, qu’elle paraissait m’estimer, et qu’au défaut près de cette idolâtrie qu’elle avait pour sa personne, j’en serais content.

— Il fallait, dit Dinval, y retourner sans hésiter.

— C’est aussi ce que j’ai fait dès le jour même. Elle me plaisait beaucoup malgré ses ridicules, et j’espérais fort de ce qu’elle pouvait croire que j’aimais ailleurs. Je pensais qu’elle pouvait avoir le projet flatteur pour son amour-propre, de l’emporter sur l’objet qu’elle imaginait qui me tyrannisait. C’était avoir quelque chose à mettre au jeu vis-à-vis d’elle et qui pouvait l’engager et me faire gagner la partie.

— C’était, je vous le jure, on ne peut pas mieux voir. »

Saint-Alvire arriva chez madame de Yerfon sur les cinq heures du soir.