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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome III.djvu/71

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CHAPITRE XXXIII.

— C’est qu’ils sont en proie à un amour malheureux.

— Vous conviendrez bien aussi que l’amour prend quelquefois la teinte de l’ame dont il s’empare.

— Les grandes passions ont un peu ce défaut-là.

— Aussi voilà pourquoi je les abhorre.

— Cependant vous devez en avoir fait naître beaucoup.

— Savez-vous que l’on m’a dit que vous étiez un homme à grandes passions ?

— J’aurais bien eu de quoi m’en corriger.

— Surtout si vous avez trouvé beaucoup de femmes légères.

— Je crois moins aux femmes légères qu’aux femmes qui n’ont jamais su aimer.

— Oui, qui n’ont été entraînées que par l’exemple, la mode, l’amour-propre ; cela est supérieurement vu !