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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 3.djvu/120

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L’ABBÉ.

Oui, c’est cela, en partie, qui m’a occupé ; parce que lorsqu’on est en train, il ne faut pas quitter.

Le CHEVALIER.

Sans doute, la chaleur se perd, & cela ne se retrouve pas quand on veut. On dit que c’est un ouvrage admirable.

L’ABBÉ.

Mais je crois qu’il y a des choses que peu de gens seroient capables de faire. Je vous la lirai, un de ces jours, si vous voulez.

Le CHEVALIER.

J’en serai enchanté. Quel sujet avez-vous pris ?

L’ABBÉ.

C’est un sujet de pure invention. Cela s’appelle le Bacha d’Alep ; mais il n’y a rien là de tout ce que vous connoissez ; on ne paroît rien, & l’on est toujours surpris.

Le CHEVALIER.

C’est très-bien.

L’ABBÉ.

L’ame est remuée, brisée, calmée ; on espere, on desire, on craint ; on est près d’être