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M. GOBERGEAU.
Je ne m’étonne pas si vous en mettez tant dans tout ce que vous dites.
M. BETASSIER.
Cela n’est pas difficile à penser, parce que dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es.
M. GOBERGEAU.
Il me paroît que vous avez de l’érudition.
M. BETASSIER.
Eh mais, je le crois bien. Est-ce que je n’ai pas été reçu tout-d’un coup avocat à Bourges, dès que je me suis présenté ?
M. GOBERGEAU.
Vous n’avez donc pas eu besoin pour cela de vous mettre dans le fauteuil ?
M. BETASSIER.
Non. L’on m’a dit qu’il y avoit un de mes confreres qui l’occupoit, qu’il faudroit attendre trop long-temps ; je m’en suis passé pour épargner mon argent.
M. GOBERGEAU.
Cela est fort sensé.
M. BETASSIER.
C’est qu’on ne l’a pas plutôt dépensé, qu’on ne l’a plus.