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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 8.djvu/282

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M. GOBERGEAU.

Fort bien dit.

M. BETASSIER.

A propos de cela, on dit que Mademoiselle votre fille est une riche héritiere ; parce qu’elle a une tante qui est veuve, & qui ne veut pas se remarier.

M. GOBERGEAU.

Oui, c’est un excellent parti.

M. BETASSIER.

Son bien ne diminuera pas avec moi.

M. GOBERGEAU.

Vous saurez donc le faire valoir ?

M. BETASSIER.

C’est là mon grand talent. Imaginez-vous que j’ai amassé tout l’argent qu’on me donnoit pour mes menus plaisirs, quand j’étois au college.

M. GOBERGEAU.

C’est être bien habile.

M. BETASSIER.

Et depuis je n’ai rien prêté, qu’on ne m’en ait rendu bien davantage.

M. GOBERGEAU.

C’est être généreux !

M. BETASSIER.

Sûrement ; car il y a des gens qui ne prêtent