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jamais rien afin qu’on ne le garde pas, de peur de le perdre.
M. GOBERGEAU.
Et vous aimez beaucoup l’argent ?
M. BETASSIER.
Oh ! comme tout ! Oh ! si vous mourez de bonne heure, vous verrez comme je régirai tout votre bien : allez, allez, tous vos petits enfants seront bien riches.
M. GOBERGEAU.
Mais si la tante en question ne pense pas comme vous ?
M. BETASSIER.
Cela ne m’inquiete pas. On m’a dit qu’elle avoit bien de l’esprit.
M. GOBERGEAU.
Oui ; mais elle est très-prodigue.
M. BETASSIER.
Oh ! cela ne m’embarrasse pas, parce que je me mettrai à la tête de ses affaires, je la prendrai en pension chez moi, & elle n’aura nulle dépense à faire ; c’est même ce que mon pere vous mande dans une lettre que je devrois déjà vous avoir donnée : attendez que je la cherche. (Il cherche dans sa poche.)