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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome II.djvu/121

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Scène II.

PERETTE, ROBERT, portant une bourrée.
Perette.

Robert, tu dois être bien fatigué, mets ici ta bourrée, & viens t’asseoir auprès de moi

Robert.

Fatigué ! ah, ce n’est pas cette bourrée-ci toujours, qui m’auroit fatigué, au contraire ; tiens, Perette, quand je travaille pour toi, cela me délasse de l’ouvrage de toute la journée ; aussi c’est toujours par où je finis, je vous garde pour la bonne bouche, comme on dit.

Perette.

Je voudrois bien que cela fût vrai, Robert ; car ma Mère & moi, nous avons souvent besoin de toi.

Robert.

Eh bien, n’est-ce pas à charge de revanche ? Est-ce que je n’ai pas besoin de toi, Perette ? Est-ce que je pouvons m’en passer ?