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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome II.djvu/125

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Robert.

Elle reviendra sûrement bientôt.

Perette.

Comme elle sera fatiguée ! j’aurois bien voulu lui éviter cette peine-là ; mais elle ne veut pas que je sorte du Village.

Robert.

Elle a raison.

Perette.

Et pourquoi cela ?

Robert.

C’est que si l’on te connoissoit, tout le monde penseroit sûrement comme moi, & puis…

Perette.

Et puis, je n’aimerois que toi, va, je le sens bien ; car je n’ai jamais eu envie d’aller à la Ville, ni à toutes les fêtes de Village ; je crains le monde autant que les autres desirent d’en voir.

Robert.

Tu as raison ; qu’est-ce que je ferions des autres ? Il n’y a que nous trois dont j’avons besoin.