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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome II.djvu/144

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Scène VII.

LA MÈRE GOBIN, PERETTE.
La Mère Gobin.

Je te l’avois bien dit, Perette, ils n’y sont plus.

Perette.

Mais, ma Mère, ce n’est pas ma faute, je croyois que vous leur aviez dit.

La Mère Gobin.

Eh, non vraiment. Ces personnes-là aimons quelquefois le pain bis ; ils auroient peut-être été bien-aises d’en manger, & voilà à présent que je passerons pour des ingrats.

Perette.

Ah, que non, puisqu’ils vous ont empêchée de les remercier.

La Mère Gobin.

Tu as raison ; mais pour un Monsieur & une Dame comme cela, as-tu vu comme ils ne sont pas fiers ? Comme ils nous ont parlé ? Comme ils aimons les pauvres gens ?

Perette.

Oh, pour cela oui, ma Mère, & je leur