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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome II.djvu/15

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Le Chevalier.

Il ne connoissoit pas nos cœurs !

Le Comte.

Il ne connoissoit pas celle que nous aimons.

Le Chevalier.

A-t-il jamais voulu seulement la voir ?

Le Comte.

Il lui auroit été impossible de la haïr.

Le Chevalier.

Sa Maison, disoit-il, a toujours persécuté la nôtre.

Le Comte.

En est-elle responsable ? Et n’y a-t-elle pas perdu plus que nous, puisqu’elle est restée sans biens.

Le Chevalier.

Il ne veut point d’alliance entre nos deux Maisons.

Le Comte.

Il sacrifie à cette répugnance le bonheur de ses Neveux, & même jusqu’à son bien, de la maniere la plus bisarre.