Aller au contenu

Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome II.djvu/164

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Scène XV.

LA MÈRE GOBIN, PERETTE, ROBERT.
Robert.

Non, la Mère Gobin, je vous disons que cela ne fera pas, voyez-vous.

La Mère Gobin.

Mais, Robert, la vache est à ma Fille comme à moi, & nous t’avons tous les deux obligation.

Robert.

Obligation ; c’est moi qui vous en ai, & à cause de cela, vous voulez me donner le plus beau de votre bien ; tenez, ce n’est pas bien penser de moi, la Mère Gobin.

La Mère Gobin.

Mais, mon enfant, tu aimes ma Fille, elle t’aime aussi ; après ma mort, qu’est-ce qui aura soin d’elle, si je ne la donne dès-à-présent au plus brave homme que je connoisse, avec le bien qui vient de m’arriver ?

Robert.

Il faut que vous le gardiez ce bien, la Mère.