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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome II.djvu/213

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Mlle de Saint-Evre.

Parce que je veux vous empêcher de faire une étourderie.

Le Chevalier.

Une étourderie ?

Mlle de Saint-Evre.

Oui, seroit-il décent que mon Père apprît mes sentimens par vous, sur-tout s’il avoit d’autre projet ? La Comtesse, ma Tante, doit arriver aujourd’hui, & c’est elle seule que je veux employer auprès de lui.

Le Chevalier.

Peut-être changera-t-elle d’avis, & que son retour sera retardé.

Mlle de Saint-Evre.

Ne le craignez pas ; le Marquis va partir, je le lui ai mandé, vous savez à quel point elle l’aime, je vous réponds que sûrement elle arrivera.

Le Chevalier.

Et, où veut aller le Marquis ?

Mlle de Saint-Evre.

À son Régiment, à ce qu’il dit.