Aller au contenu

Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome II.djvu/216

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le Marquis.

J’aime tout-à-fait votre question & votre tranquillité : quand les ennemis font des mouvemens pour s’approcher de nous, vous croyez que je resterai à Paris.

Le Chevalier.

C’étoit un faux bruit, & je vous assure qu’il n’en est rien du tout.

Le Marquis.

Voila encore de mes gens qui ne veulent rien croire, & qui imaginent toujours être mieux instruits que les autres ! pour moi, j’avois prévu ceci depuis long-tems.

Le Chevalier.

Mais j’arrive dans l’instant de Versailles, j’ai vu le Ministre, &…

Le Marquis.

Vous lui avez entendu dire qu’il n’y avoit absolument rien de nouveau ?

Le Chevalier.

Oui.

Le Marquis.

Et d’après cela vous concluez qu’il n’y a effectivement rien ? Comme si les Ministres