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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome II.djvu/9

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dur, il me faisoit toujours peur quand il venoit ici.

La Marquise.

Quelle folie !

Justine.

Non, cela est vrai. Et ces Messieurs n’ont rien diminué de leur amour depuis deux ans ?

La Marquise.

Non vraiment.

Justine.

Ah ! Madame, que je vous plains d’aimer toujours Monsieur le Comte de Grimond, & qui ne s’en doute seulement pas.

La Marquise.

Tu ne sais pas, Justine, ce qui peut m’arriver d’heureux, peut-être même aujourd’hui. Par ce Testament, Mademoiselle d’Hennebaud se trouve obligée de choisir un époux, entre le Chevalier & le Comte.

Justine.

Obligée… Et, Madame, vous n’êtes pas inquiéte ?

La Marquise.

Non, Justine. Je ne sais pas comment ce