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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/175

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à Paris solliciter ces Messieurs-là, au lieu de m’occuper de faire servir les troupes du Roi.

La Comtesse.

Cela fait que nous jouissons un peu plus long-tems de vous, l’hiver, mon Oncle.

Le Vicomte.

Oui ! & quand me voyez-vous ? Je vous fais souvent attendre pour dîner, je sors promptement après ; le soir, nous soupons avec vingt personnes, & quelquefois séparément. Quand je sors le matin, vous n’êtes pas éveillée. Si vous appellez cela vivre ensemble, pour moi, je ne le trouve pas.

La Comtesse.

Il est vrai…

Le Vicomte.

Qu’il faut que la Marquise se marie, celui qui l’épousera sera chargé de ses affaires, & pour lors, quand je serai à Paris, hors mes voyages de Versailles, je vous verrai, je jouirai de la douceur de vivre avec mes amis, & je serai fort aise d’être ici, quand le service du Roi n’exigera pas que je sois ailleurs.