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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/197

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celle qu’il aime lui fera sans doute mériter que vous lui continuiez vos bontés.

Le Vicomte.

Celle qu’il aime ! Ah, oui, il n’a qu’à s’y attendre, je crois que c’est une jolie personne ! Je le fais venir passer l’hiver à Paris, pour éviter qu’il ne s’amourache en Province, de quelqu’un qui ne me conviendroit sûrement pas ; il se présente ici une Femme charmante, adorable & Monsieur ne peut pas l’aimer. Qu’il ne croie pas que j’approuve ses folies : non ; je vais le faire partir, dès ce moment, pour son Régiment. Ah ! je lui apprendrai…

Le Chevalier.

Mais, mon Oncle…

Le Vicomte.

Je n’écoute rien. Envoie chercher des chevaux & prépare tout pour ton départ.

La Marquise alarmée.

Eh, Monsieur, par ce départ, que voulez-vous que devienne celle dont il est aimé ?

Le Vicomte.

Tout ce qu’elle voudra.

La Marquise.

Monsieur, je vous conjure…