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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/220

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tems ; comment trouvez-vous ce que je vous dis-là ? c’est fin.

Genevieve.

Si vous ne voulez pas parler autrement, je m’en vais laisser-là le fil.

Claude Silvain.

Il ne faut pas vous fâcher, voyez-vous. Je ne vous le disois pas, parce que mon Père me l’a défendu, il m’a dit qu’il n’étoit pas encore tems ; voilà pourquoi je ne peux pas vous le dire.

Genevieve.

Mais vous me le direz.

Claude Silvain.

Si je désobéis à mon Père, songez que ce sera votre faute toujours & pas la mienne.

Genevieve.

Oui, oui, parlez.

Claude Silvain.

C’est que j’ai dit comme cela à mon Père que je vous aimois, & que je voudrois bien vous avoir pour Femme.

Genevieve.

Il ne falloit pas lui parler de cela.