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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/270

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Mademoiselle de Leurville a plus de bien que je n’en devrois espérer dans un établissement ; mais vous êtes son Tuteur, il vous étoit aisé de faire ma fortune & vous m’avez oublié.

M. de Prévieux.

C’est parce que je suis chargé de la pourvoir, que j’ai cherché un parti aussi riche qu’elle.

Le Chevalier.

Le bien seul fait-il le bonheur ? Monsieur de Sourval ne l’aura pas épousée qu’il vous fera peut-être des Procès.

M. de Prévieux.

Mes comptes sont bien en règle.

Le Chevalier.

Oui, mais il aime à plaider.

M. de Prévieux.

Que veux-tu ? Les choses sont avancées au point qu’il n’y a pas à reculer.

Le Chevalier.

Ne croyez pas que ce soit son bien seul qui me feroit desirer d’épouser Mademoiselle de Leurville, & c’est-là ce qui me cause les plus vifs regrets ! j’avois été deux ans sans la voir ; à mon retour, j’ai été ébloui, transporté…