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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/317

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M. Bourval.

Ils seront logés & nourris chez moi. Et vous, n’est-ce pas cinquante mille écus que vous donnez à votre Fille ?

M. Rondeau.

Non, cent mille francs.

M. Bourval.

Il faut faire un effort.

M. Rondeau.

Oui, dans ce tems-ci. Je n’ai qu’elle, ainsi elle aura tout après ma mort.

M. Bourval.

Et si vous vous remariez ?

M. Rondeau.

Ah ! ne craignez pas cela. J’ai eu une Femme, elle étoit jolie, bien faite ; mais j’ai payé bien cher la sottise de l’avoir épousée, & tenez, cela n’a pas peu contribué à me faire haïr les gens mieux faits que moi ; si nous ne nous connoissions pas du Collège, je me serois peut-être brouillé avec vous.

M. Bourval.

Ceci au contraire va nous lier pour toujours. Allons, je vais faire dresser le contrat,